OPTIMISATION FISCALE DEVOIR ET LIMITES DU CONSEILLER FISCAL

 


L a  maîtrise  et  l’optimisation des  coûts  présentent  une priorité absolue tant pour les actionnaires  qui  cherchent à  maximiser  le  profit  de  leur société que les directeurs et conseillers de celle-ci  amenés  à  satisfaire  cet  objectif. A ce titre, l’expert-comptable se démarque du  lot  et  joue  pleinement  son  rôle  de conseiller  de  référence  des  entreprises et  des  particuliers  aussi  bien  sur  le  plan comptable  que  sur  le  plan  fiscal. Mais  avant  tout,  l’expert-comptable  est amené  à  remplir  son  premier  devoir  dans ce sens qui consiste à veiller à l’application stricte,  par  ses  clients,  des  dispositions fiscales  et  réglementaires  régissant  leurs activités,  leurs  investissements  et  leurs opérations financières ou de financements.

Le choix de la voie fiscale la moins distante conformément  à  la  réglementation  fiscale reste  la  solution  optimale  à  adopter  par le  conseiller  de  l’entreprise.  Dans  certains cas,  la  responsabilité du  conseiller  fiscal peut  être  même  remise  en  cause  en  cas de  négligence  ou  de  manquement  à  cet objectif.

Rappelons  simplement,  en  reprenant  les termes du Professeur Maurice Cozian, que «  chacun  reconnait  la  nécessité  d’une bonne  gestion  financière,  d’une  bonne gestion  commerciale,  d’une  bonne gestion  sociale  ;  elles  conditionnent le  développement,  voire  la  survie  des entreprises.  On  doute  en  revanche qu’il puisse y avoir une bonne gestion fiscale ; certains la récusent au nom du fatalisme fiscal ; d’autres la réprouvent, la  confondant  avec  la  tricherie  fiscale ;  les  plus  avisés  la  pratiquent,  qui  ne sont ni des fatalistes, ni des tricheurs, mais  de  bons  gestionnaires  »   .

A  cet  effet,  l’expert-comptable  dans l’exercice  de  sa  mission  d’optimisation fiscale  pourrait  être  affronté  à  des situations d’abus de droit et de fraude à la loi,  qui  sont  sévèrement  sanctionnée  par l’administration  fiscale. Ce  risque  s’amplifie  davantage  avec  le renforcement du pouvoir d’appréciation de l’administration  par  l’introduction  au  CGI des mesures fiscales redoutables, délimitant le  champ  d’application  et  les  opérations constitutives  d’un  abus  de  droit  qui  ne sont  pas  opposables  à  l’administration  et peuvent être écartées afin de restituer leur véritable  caractère    :

  Lorsque  lesdites  opérations  ont  un caractère fictif ou visent uniquement la recherche  du  bénéfice  des  avantages fiscaux  à  l’encontre  des  objectifs poursuivis  par  les  dispositions législatives  en  vigueur  ;

  Ou lorsque’ elles visent à éluder l’impôt ou à en réduire le montant qui aurait été  normalement  supporté  eu  égard à  la  situation  réelle  du  contribuable ou de ses activités, si ces opérations n’avaient  pas  été  réalisées. Parmi les techniques utilisées dans ce sens, nous  citons  la  fraude  à  la  loi,  la  fictivité, le  déguisement  et  l’interposition  de personnes.

  Ou lorsqu’elles visent à éluder l’impôt ou à en réduire le montant qui aurait été  normalement  supporté  eu  égard à  la  situation  réelle  du  contribuable ou de ses activités, si ces opérations n’avaient  pas  été  réalisées. Parmi les techniques utilisées dans ce sens, nous  citons  la  fraude  à  la  loi,  la  fictivité, le  déguisement  et  l’interposition  de personnes.

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